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Colloque Enseigner la traduction et l’interprétation à l’heure neuronale
Fin 2016, DeepL et la version neuronale de Google Translate révolutionnaient la traduction automatique. La traduction automatique neuronale (TAN) apportait un souffle nouveau à la traduction automatique statistique (TAS), qui avait elle-même succédé à la traduction à base de règles.
La TAN donne des résultats qui, sous certaines conditions et à des degrés variables, sont clairement utilisables soit comme traduction brute, soit comme input à une phase de post-édition (PE).
Comme la TA statistique, la TAN se fonde sur des corpus, mais ceux-ci sont exploités différemment grâce à une technique d’intelligence artificielle, l'apprentissage profond permettant la représentation du sens des mots et des phrases sous la forme d’une représentation numérique (appelée plongements lexicaux, word embeddings) (Forcada 2017), qui s’apparente à une représentation sémantique (Koehn 2020 : 108). Ainsi, la TAN a tendance à produire des paraphrases (Neubig, Morishita, et Nakamura 2015). C’est ainsi que la traduction apparaît plus fluide, mais moins précise, notamment en ce qui concerne la terminologie (Forcada 2017). Des études ont également montré que la TAN produit plus d'omissions et d'ajouts par rapport à la TA statistique (Castilho et al. 2017), ce que certains appellent le « neurobabble » (Hasler 2018).
La TAN fait désormais partie du paysage de la traduction, de la recherche en traductologie et de l’enseignement. Même la traduction littéraire (Hansen 2021) et l’interprétation (Defrancq et Fantinuoli 2021) s’interrogent depuis quelques années sur l’intérêt de ce nouvel outil.
Pour marquer l’arrivée de l’École de traduction et interprétation ISTI-Cooremans sur son campus, l’ULB souhaite au moment de la Saint-Jérôme, fête des traducteurs, renforcer par ce colloque les liens entre la recherche, l’enseignement et la pratique professionnelle.
L’enseignement de la traduction et de l’interprétation se nourrit de la recherche, mais il a aussi une visée professionnalisante. Au-delà des a priori positifs ou négatifs, au-delà de la médiatisation de l’intelligence artificielle en général et de la traduction automatique neuronale en particulier, au-delà des quelques exemples glanés de bonnes ou de mauvaises traductions qui viendront renforcer notre vision (mais qui n’ont pas force de démonstration scientifique), il importe de se tenir au courant des développements de la recherche et des évolutions de la profession pour préparer les étudiant.e.s aux métiers d’aujourd’hui et de demain. En parallèle, un enseignement universitaire se doit d’avoir un regard critique sur les développements technologiques et leurs impacts sur le statut du traduct.eur.rice, sa rémunération, ses droits, sa visibilité.
C’est pourquoi nous voudrions partager ce colloque entre conférences plénières, communications et tables rondes afin de donner la parole à toutes les parties prenantes : chercheurs, enseignants, professionnels, étudiants.
Les communications aborderont différents sujets selon 3 axes :
- TA et profession
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- Développements récents
- Impact de la TAN sur la traduction professionnelle (compétences attendues, tarification, droit d’auteur)
- Évaluation de la qualité et de l’effort de postédition, typologie des erreurs
- Sphères d’emploi ; applications en localisation et en adaptation audiovisuelle
- Corpus et TA
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- Développements de corpus pour la traduction et pour l’interprétation
- Impact sur la TA, en termes de qualité, de biais, de droits d’auteurs
- TA et langages contrôlés
- Mémoires de traduction et TA
- Corpus pour langues peu couvertes
- Didactique de la traduction et de l’interprétation
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- Enseignement de la traduction, de la postédition et de la révision à l’ère de la TAN : méthodes, outils, moment du curriculum, enseignement à l’utilisation de la TA, à l’entraînement des systèmes, à leur développement
- Platesformes d’apprentissage TA/PE
- Évaluation de la qualité et de l’effort de postédition
- Propositions de communication
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- 500 mots environ hors bibliographie, en français ou en anglais, format .pdf, .docx, .rtf ou.odt, accompagnés de 5 mots-clés en français et en anglais
- Fichier anonyme au format PDF/DOCX/RTF/ODT
- À envoyer à l’adresse pascaline.merten@ulb.be
- Nouvelle échéance : 15 mai 2022
- Notification aux auteurs
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- Nouvelle date : 15 juin 2022
- Version définitive du résumé étendu
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- 2000 mots
- 15 août 2022
Horaire
Jeudi 29 septembre
09h00 - 11h00 |
Rentrée solennelle |
11h00 - 11h30 | Pause-café |
11h30 - 12h30 | Communications |
12h30 - 14h00 | Déjeuner |
14h00 - 16h30 | Communications |
16h30 - 17h00 | Pause-café |
17h00 - 18h00 | Table ronde (professionnels) |
Vendredi 30 septembre
09h00 - 10h00 | Conférence |
10h00 - 10h30 | Pause-café |
10h30 - 12h30 | Communications |
12h30 - 14h00 | Dîner |
14h00 - 16h30 | Communications |
16h30 - 17h00 | Pause-café |
17h00 - 18h00 | Table ronde (enseignant·e·s) |
18h00 - 18h30 | Conclusions |
18h30 | Walking dinner |
Comité scientifique
Pascaline MERTEN Présidente |
Université libre de Bruxelles |
Dragos CIOBANU | Université de Vienne |
Loïc DE FARIA PIRES | Université de Mons |
Guillaume DENEUFBOURG | Université de Mons |
Damien HANSEN | Université de Liège |
Koens KERREMANS | Vrije Universiteit Brussel |
Nancy MATIS | Université libre de Bruxelles |
Marianne STARLANDER | Université de Genève |
Alina SECARA | Université de Vienne |
Comité organisateur
Vincent LOUIS Président |
Université libre de Bruxelles |
Marie DEBLONDE-VALLET | Université libre de Bruxelles |
Christine DEMAECKER | Université libre de Bruxelles |
Guillaume DENEUFBOURG | Université de Mons |
Sonja JANSSENS | Université libre de Bruxelles |
Pascaline MERTEN | Université libre de Bruxelles |
Jean-Manuel ROY | Université libre de Bruxelles |
Bâtiment B - auditoire Roger Lallemand
Dates
Langues
FR/EN
L’interprétation simultanée sera assurée par nos étudiants.