Laélia Véron présentera plusieurs conférences, du 07 au 10 avril prochains, dans le cadre de la Chaire Tassier, autour du thème « Langage et pouvoir ».
La Chaire Suzanne Tassier*-Gustave Charlier s’attache à étudier et à déconstruire les grands débats de société dans lesquels l’ULB s’engage activement. Elle a pour but de convier un professeur étranger à l'Université, à donner sous ses auspices un enseignement sur les "Conditions du travail féminin" ou d'aider, par toute voie appropriée, le développement de la recherche en matière de "Gender studies".
La Chaire est gérée conjointement par les Facultés de Droit et criminologie, Lettres, traduction et communication, Philosophie et sciences sociales, Psychologie et sciences de l’éducation. Elle est organisée tous les ans, à tour de rôle par chacune de ces facultés.
Cette année, la Faculté de Lettres, Traduction et Communication reçoit Laélia Véron.
La titulaire de la Chaire 2025
Laélia Véron est maîtresse de conférences en stylistique et langue française à l’Université d’Orléans. Elle est membre du laboratoire POLEN (équipe CEPOC)
Elle travaille sur les liens entre langage et pouvoir, sur le langage comme instrument de domination ou d'émancipation, des liens étudiés aussi bien dans sa pratique de recherche universitaire et dans des pratiques non-universitaires. En effet, après une thèse sur le trait d'esprit dans La Comédie humaine de Balzac elle a poursuivi d'une manière moins académique son travail sur "le mot qui tue" en participant pendant trois ans à l'émission « Par Jupiter »/ « C'est encore nous »/ « Le Grand Dimanche Soir » de Charline Vanhoenacker sur France Inter, puis dans « La Dernière » chapeautée par Guillaume Meurice sur Radio Nova. Elle est également enseignante depuis une dizaine d'années en milieu carcéral, notamment auprès de détenues qui essaient de mener des études supérieures
Elle travaille plus précisément ces derniers temps sur les récits de soi comme récits de société, dans une perspective socio-stylistique, en étudiant notamment la divergence entre discours et métadiscours : récits de transfuges, récits de translingues, récits de violence sexuelle, récits de prison etc. Elle travaille actuellement à un livre sur la dimension politique de l’ironie.
Elle a également une pratique de vulgarisation scientifique, via un podcast « Parler comme jamais » animé avec Maria Candea sur Binge audio, dans divers médias et sur les réseaux sociaux, actuellement avec l'association des "Linguistes atterrées".
Publications principales: "Le Français est à nous" (La Découverte, 2021) et "Parler comme jamais" (Le Robert, 2021) (avec Maria Candea), le tract "Le français va très bien merci" (avec les linguistes atterrées) (Gallimard, 2023), "Trahir et venger" avec Karine Abiven (La Découverte, 2024).
La leçon inaugurale
En prélude de ses conférences et séminaires sur le thème générique du « langage et pouvoir », Laélia Véron va proposer une leçon inaugurale, intitulée (Re)prendre la parole. À qui, pourquoi et comment ?, le lundi 07 avril 2025, à 18h30 à l'Auditoire Pierre Drion [Bâtiment R - Salle R42.5.503] sur le Campus du Solbosch.
• Inscription via le formulaire en ligne avant le lundi 24 mars 2025. Pour une inscription tardive à la leçon inaugurale, merci de contacter le Service de Communication et des Relations extérieures de la Faculté de Lettres, Traduction et Communication avant le 31 mars.
Le programme détaillé du cycle de conférences
• Mardi 08 avril 2025 | 18h30 [Bâtiment R -
Auditoire Pierre Drion] :
Qu'est-ce qu'un "bon" récit de violences sexuelles ?
• Mercredi 09 avril 2025 | 10h00 [Bâtiment B -
Auditoire Roger Lallemand] :
Faut-il renoncer à l’ironie ?
• Mercredi 09 avril 2025 | 14h00 [Bâtiment U -
Salle U.A.6.112/116] :
Surveiller et instruire : la culture en prison (mythes et réalités)
• Jeudi 10 avril 2025 | 10h00 [Bâtiment U -
Salle U.B.5.230] :
Récits de transfuges/translingues : paradoxes sociologiques et stylistiques
L'ensemble des conférences sont ouvertes à toutes et tous.
* Suzanne Tassier-Charlier (1898-1956) est une historienne, militante associative et politique, et féministe belge. Elle fut la première Belge agrégée de l'enseignement supérieur en Belgique.
Crédit photo : © Thomas Decamps
Un évènement organisé en collaboration avec Striges ( Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l’égalité et la sexualité)