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Le Professeur émérite Jacques Marx entre à l’Académie

Publié le 11 décembre 2023 Mis à jour le 15 décembre 2023

Jacques Marx a été élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Le 09 décembre 2023, il a été accueilli par Jacques Charles Lemaire, en séance publique, lors de la réception des nouveaux membres. Il siègera désormais au fauteuil 14 à l’assemblée.

Jacques Marx est Professeur émérite de notre université et de notre Faculté. Il a été Vice-Président de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité, et Professeur visiteur à la National Central University de Taipei (Taiwan).

Élève à l’ULB d’un autre académicien, Roland Mortier, Jacques Marx a soutenu une thèse consacrée au philosophe genevois Charles Bonnet. Son travail a été publié par l’Université d’Oxford, imposant son auteur comme un important spécialiste de l’histoire des sciences. Fin connaisseur des Lumières, Jacques Marx publie Tiphaigne de La Roche, modèles de l’imaginaire au XVIIIe siècle, considéré comme un ouvrage majeur pour la connaissance des prémices de la science-fiction en littérature. 

Enseignant la littérature francophone hors de France, Jacques Marx a abondamment étudié les auteurs libanais et africains, mais aussi la littérature francophone de Belgique. Dans ce domaine, il a en particulier publié Verhaeren, biographie d’une oeuvre, somme sur l’auteur des Villes tentaculaires publiée par l’Académie. 

Parmi les autres travaux majeurs de Jacques Marx, on citera notamment Le péché de la France, analyse de l’évolution intellectuelle du catholicisme dans la France du 19e siècle et du rôle du culte marial dans ce contexte, et l’édition, à l’enseigne d’Honoré Champion, des écrits de Boyer d’Argens.*

Auteur d'une vingtaine de livres et de près de deux cents articles, Jacques Marx est un auteur prolifique, doué d'une puissance de travail extraordinaire et mû par des intérêts intellectuels très éclectiques. 

 
L'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique a été fondée en 1920, sur proposition et à l'initiative du ministre des Sciences et des Arts de l'époque, Jules Destrée. Un Arrêté royal, paru le 19 août de cette même année, et signé par le roi Albert Ier, en définit les statuts et le fonctionnement, qui sont assez différents de ceux de son modèle, l'Académie Française. Certes, elle compte elle aussi quarante fauteuils, mais leur destination diverge sensiblement de ceux de Paris. D'abord par le fait que dès l'origine, les femmes y ont accès : Anna de Noailles fut l'une des premières à y prendre place. Ensuite parce que les membres étrangers en occupent un quart. Dans l'ensemble de la compagnie, la même proportion d'écrivains et de philologues est respectée : qu'il s'agisse de membres belges ou étrangers, deux tiers sont élus à titre littéraire, un tiers à titre philologique. Par sa composition, ses missions, ses publications, les prix qu'elle décerne, les avis qu'elle émet, les liens qu'elle tisse, l'Académie est un agent considérable de la vie intellectuelle tant au plan communautaire et national qu'international.
*Source : Le Carnets et les Instants - le bloc des Lettres belges francophones