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Mishima, le polymorphe. Et si l'on partait à l'aventure dans le labyrinthe de ses masques ?

Publié le 23 octobre 2024 Mis à jour le 30 octobre 2024

Une conférence de Mme Dominique Palmé, traductrice de littérature moderne et contemporaine, consacrée à l'écrivain japonais Yukio Mishima, sa personnalité complexe et son ouvrage "Kamen no kokuhaku".

À partir de l'illustration de la couverture de la première édition de Kamen no kokuhaku (1949), Dominique Palmé amorcera sa conférence en évoquant le « double visage » qui figure sur la jaquette : à gauche, dans la vignette, le petit garçon rêveur : à droite, une kokeshi portant un petit « loup », comme lors d’une fête costumée. L’idée est d’évoquer « visuellement » le paradoxe présent dans le titre même de « kamen no kokuhaku » : comme croire à a véracité des aveux d’un narrateur-écrivain qui cache sa véritable identité sous un masque ?

La volonté de la traductrice, lorsqu'elle a décidé de re-traduire  Kamen no kokuhaku directement du japonais, ne se limitait pas à en faire apprécier, en français, toutes ses beautés. Il fallait rendre justice à l’écriture d’un auteur de génie, trop longtemps reléguée au second plan par des critiques et des biographes soucieux de déchiffrer, dans son œuvre, l’énigme d’un suicide anachronique. Le Seppuku de Yukio Mishima , le 25 novembre 1970, au siège des Forces d’Auto-Défense à Tôkyô, quartier d’ichigaya, après une tentative de prétendu « coup d’État » dont il fallut bientôt reconnaître qu’elle avait été orchestrée (préméditée) à la manière d’une mise en scène de théâtre. 

Elle a proposé à l'éditeur Gallimard, en 2003, une nouvelle traduction de Kamen no Kokuhaku. Celle-ci a été publiée en mars 2019, quelques mois avant le colloque international organisé à l’Université Paris-Diderot sur le thème « 50 Years After : Another Mishima ? ». Il aura donc fallu attendre 50 ans après le suicide de cet auteur pour que s’atténue enfin l’ombre portée sur son œuvre par cette mort qui a trop longtemps occulté son génie dans le champ de la création littéraire.

Après des études de Littérature Moderne à Paris III-Sorbonne (1967-1970) et de Langue et Littérature Japonaises à l’INALCO (1969-1973), Dominique Palmé séjourne durant trois ans à Tôkyô (chargée de cours de langue et littérature françaises à l’université Aoyama Gaku-in̂), elle est traductrice depuis le milieu des années 1980, d’auteurs japonais modernes et contemporains tels que INOUE Yasushi, MISHIMA Yukio, ÔE Kenzaburô, ÔOKA Makoto,TANIKAWA Shuntarô ou TAWADA YÔKO.
Date(s)
Le 6 novembre 2024

à 17h00

Lieu(x)
Campus du Solbosch

Salle U.A.2.114

Contact
Shizuka Watanabe : watanabe.shizuka@ulb.be